Comment surmonter les difficultés de votre entreprise ?
C’est parfois un sujet tabou entre entrepreneurs, ou entre un entrepreneur et ses partenaires : il arrive tout simplement que l’on ne sache plus “comment s’en sortir”. Situation anxiogène, extrêmement difficile sur un plan professionnel autant que personnel, la crainte d’un échec de l’entreprise est pourtant très répandue. C’est bien sûr encore davantage une réalité dans cette période fortement marquée par le choc économique lié au Covid. Comme dans de nombreux aspects de l’entreprenariat, il n’existe pas de recette miracle face aux problèmes, mais une attitude et des gestes réflexes à adopter : le tout premier de ces gestes étant, bien sûr, de ne pas s’isoler. Exactement comme en phase de conception, lancement, prospection, une phase de difficulté exige de la souplesse et de la réactivité, mais surtout de prendre les bons contacts. Voici quelques conseils pour éviter les rochers dans la tempête.
La clef, c’est le client
Nous verrons un peu plus loin qu’il existe des dispositifs d’aide, mais ils ne peuvent en aucun cas se substituer à un travail minutieux sur votre clientèle et vos prospects. Car ce sont les meilleurs indicateurs sur l’origine des difficultés de l’entreprise. Si des clients se sont détournés de votre offre, il peut être intéressant de les interroger sur les raisons de leur départ. De même pour les prospects qui ne vous ont pas choisi. Et il y a, bien sûr, votre clientèle actuelle à ne pas oublier. Dans une période aussi instable, le client est une boussole ou plutôt un thermomètre qui indique la fièvre et sa gravité...Admettons que l’ensemble de vos concurrents proposent désormais un nouveau service né pendant le confinement (un service à emporter par exemple, ou une nouvelle commande en ligne), vos clients peuvent vous indiquer qu’ils attendent également de votre entreprise cette nouvelle prestation.
Les dispositifs d’aide temporaires et permanents
Le Gouvernement a mis en place un certain nombre de dispositifs d’aides dans divers secteurs, il est aussi possible de bénéficier de délais et de nouveaux échéanciers pour les dettes fiscales et sociale. Cela peut permettre de soulager une trésorerie qui souffre particulièrement dans cette période de Coronavirus et d’activité ralentie. Il ne faut pas négliger non plus toutes les structures permanentes, notamment celles des chambres consulaires, de la BPI, des CODEFI pour les problèmes de financements, des Commissaires aux restructurations, du Médiateur des entreprises ou du Médiateur du crédit, des dispositifs régionaux comme Back’up en Ile-de-France...En cas de conflit avec un client, un fournisseur ou autre, les instances de médiations peuvent éviter de mauvais procès longs et coûteux.
Dissolution anticipée ou changement de gérant
Enfin, last but not least: il faut savoir garder la tête froide et un regard lucide sur l’état de son entreprise. Si la situation rend l’activité difficilement viable, il est parfois plus rationnel économiquement de procéder à annonce légale de dissolution anticipée ou à un changement de dirigeants. Là encore, disposer d’un regard extérieur, par des professionnels, peut être un secours précieux pour surmonter une mauvaise passe.