Comment créer une société de conseil ?
Tous les domaines d’activité ont besoin de consultants. Pourquoi ? Parce qu’un regard extérieur est toujours précieux pour améliorer son activité et son offre. Rien de surprenant, donc, à ce que les sociétés de conseil se soient multipliées ces dernières années : exercer cette activité en indépendant peut être à la fois une incroyable aventure entrepreneuriale et un beau succès. Lancer sa société de conseil est relativement simple, mais exige d’anticiper quelques étapes et démarches. Créer sa société de conseil seul ou à plusieurs ? Où installer son siège social ? Comment financer sa société de conseil ? Quelles démarches pour créer une société de conseil ? Voici nos réponses aux questions que l’on se pose au moment de créer sa société de conseil.
1) Trouver des financements pour sa société de conseil
C’est l’une des questions les plus délicates au moment de créer sa société de conseil : comment financer ma société ? Il faut en premier lieu établir un prévisionnel financier pour évaluer les perspectives de l’entreprise à un et trois ans. Ce prévisionnel permet notamment d’avoir une vision claire des besoins de financement de la société de conseil. Le prévisionnel, avec un business plan, permet aussi de convaincre les futurs investisseurs. Pour démarrer, plusieurs possibilités de financement existent :
- l’autofinancement, à partir d’économies par exemple
- le “love money”, un financement trouvé auprès des proches et de la famille
- les emprunts bancaires et dispositifs d’aide aux entrepreneurs
De nombreuses formes juridiques de sociétés exigent peu ou pas de capital social de départ mais attention : le capital de l’entreprise peut être un gage de crédibilité auprès des différents interlocuteurs de la société.
2) Créer sa société de conseil : où la domicilier ?
Pour créer sa société de conseil, il faut disposer d’une adresse où la domicilier. On peut domicilier sa société de conseil :
- à son domicile personnel, pour une durée fixée par la loi
- à l’adresse où elle possède ou loue des bureaux
- auprès d’une société de domiciliation
Cette domiciliation fixe le siège social de l’entreprise, dont l’adresse apparaîtra sur les documents officiels qui servent à échanger avec les tiers. Elle revêt donc une certaine importance quant à l’image de marque de la société de conseil nouvellement créée. Evidemment, si vous envisagez de recevoir vos clients, il est crucial d’anticiper l’aménagement de vos bureaux et les frais y afférant. A l’inverse, si vous privilégiez le télétravail et les déplacements chez vos clients et prospects, vous pouvez réaliser des économies.
Il ne faut pas non plus négliger sa domiciliation...virtuelle. En effet, il est vital de nos jours, dès que vous disposez du nom définitif de votre société, de préempter les identifiants sur les réseaux sociaux, le nom de domaine internet qui convient, etc. En amont, il est également possible de déposer la marque ou la dénomination sociale de la société de conseil pour protéger sa propriété intellectuelle.
3) Forme juridique société de conseil : seul ou à plusieurs ?
Se lancer dans l’aventure entrepreneuriale est toujours un moment excitant, et parfois stressant. Il s’agit parfois d’une démarche individuelle, comme un changement d’orientation professionnelle après une démission, ou avec l’envie de mettre à profit son expérience en se mettant à son propre compte. Une société de conseil peut aussi être le fruit d’un projet collectif, afin de faciliter les apports de capital, mais aussi de réseaux et de compétences. Ce choix d’une entreprise individuelle ou collective comporte bien sûr des implications différentes, notamment quant à l’organisation juridique à adopter.
Un entrepreneur individuel peut tout à fait créer sa société de conseil sous diverses formes simples : microentreprise, entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, société par actions simplifiées unipersonnelle…
En collectif, les actionnaires ou associés peuvent opter pour la société anonyme à responsabilité limitée, la société par actions simplifiées...La SARL, très encadrée par les textes législatifs, est réputée pour sa stabilité et son caractère patrimonial, voire familial. La SAS, quant à elle, est d’une souplesse qui permet de s’adapter aux divers événements de la vie économique: ses statuts offrent une très large liberté d’organisation dans sa gouvernance.
Le plus important est d’apporter une attention particulière aux statuts de l’entreprise, car ils constituent sa charte de fonctionnement et leur modification implique des démarches parfois fastidieuses. Ils contiennent des éléments-clefs de l’identité de l’entreprise: raison sociale, dénomination sociale, capital social, siège social, entre autres. Il est donc recommandé, lors de la création de la société de conseil, d’utiliser un modèle de statuts qui conviendra au fonctionnement choisi.
4) Créer sa société de conseil : quelles démarches ?
Tout est prêt - prévisionnel, marque, statuts, éventuels associés, siège social… - le moment est venu de se lancer pour de bon dans l’immatriculation de la société. C’est bien sûr une étape majeure pour que la société de conseil possède pleinement la personnalité juridique: personne morale, elle pourra agir en justice, ouvrir un compte en banque, contractualiser, entre autres activités incontournables.
Pour cela, il est d’abord requis de remplir des obligations de publicité légale. Il faut publier une annonce légale dans un journal d’annonces légales, c’est-à-dire dans une publication homologuée qui paraît dans le ressort où la société de conseil est domiciliée. Cette annonce légale permet aux tiers d’être informés de la création de la société de conseil. Elle est obligatoire et donne lieu à délivrance d’une attestation de parution, document indispensable pour la suite des démarches d’immatriculation. Le plus pratique est incontestablement de publier son annonce légale en ligne, ce qui évite des démarches chronophages de recherche d’un journal d’annonces légales. Surtout, cela permet, grâce aux formulaires de rédaction pas-à-pas, de publier une annonce parfaitement acceptée par les services administratifs. En effet, toute erreur dans l’annonce légale la rend inutilisable et représente une perte de temps et de moyens.
Il suffit ensuite de déposer un dossier incluant l’attestation de parution et les statuts ainsi que diverses pièces, notamment d’identité, auprès du greffe du Tribunal de commerce ou du Centre de formalités des entreprises (CFE). Dans le cas d’une microentreprise, ces formalités sont allégées mais le régime fiscal et social de la société de conseil est significativement différent.